Site officiel de la commune

                  L'HISTOIRE DE FOUGEROLLES

Historique de la ville et du territoire de Fougerolles

L'histoire de Fougerolles, à ses débuts est entourée de mystères. Les nombreuses pierres disséminées sur le territoire, pierre des gauloiscertaines ayant reçu des noms en des périodes inconnues, dont la fameuse «Pierre des Gaulois», sise sur les hauts de Blanzey, gardent encore tous leurs secrets. Toutefois le passage de tribus de chasseurs-cueilleurs au cours de la préhistoire est prouvé, comme partout dans la région. De même on ne peut exclure une présence gallo-romaine dans les tous premiers siècles après J.C., le long de la voie reliant Luxeuil à Plombières par les Chavannes et le Fahys. Mais on rapporte qu'en 670, date à laquelle le corps de saint Adelphe fut transporté de Luxeuil à Remiremont, il ne fut rencontré aucune âme qui vive, suite probablement aux invasions barbares

Il faut attendre 1131 pour qu'on parle des premiers seigneurs de Fougerolles.

Au Moyen âge, les nombreux maîtres de Fougerolles vont forger l'identité de la ville, du château et de son territoire si particulier. Comme beaucoup de seigneuries, la ville sera souvent prieureliée aux abbayes et autres monastères. Au 13ème siècle, la ville tombe sous l'influence de l'abbaye de Remiremont puis du prieuré d'Hérival.  Au 14 ème siècle Guillaume de Fougerolles, seigneur en son château se fait moine à Hérival où il devient même prieur.
Le domaine change souvent de locataire et sera même vendu au duc de Lorraine (1333). Au Moyen Age, tout seigneur se doit d'obéir à son suzerain qui le protègera en retour. Les seigneurs de Fougerolles choisissent comme protecteurs les comtes de Bourgogne et les ducs de Lorraine. A cette époque, des frontières imprécises, voire inexistantes étaient à l'origine de nombreux conflits et autres incursions de part et d'autre. Des conservateurs de frontières furent nommés en 1440 pour essayer de régler les problèmes de limites et orleansde territoire entre la France, la Bourgogne et la Lorraine. Fougerolles et son château passent de mains en mains (entre Bourgogne et Lorraine !).

Vers 1459 Jean (1er) de Dinteville (qui a épousé Jeanne de Pontailler, Dame de Fougerolles ) prit possession du château et le garda avec l'appui du roi Louis XI. La souveraineté n'étant pas réglée entre Bourgogne et Lorraine, Fougerolles devint terre de surséance (toute décision de souveraineté est suspendue). Ce qui profita à la famille de Dinteville qui garda le château pour elle. La seigneurie servit, par la suite à payer une dette, sera encore perdue sur le champ de bataille.
En 1631-1632 Gaston d'Orléans  rassembla des troupes à Fougerolles pour un différend qui l'opposait au roi Louis XIII (son frère) et Richelieu en personne ! Le roi dirigea ses troupes sur Fougerolles. Mais Richelieu conseilla au roi de ne pas combattre pour ne pas froisser l'Espagne au service de qui était le seigneur de Fougerolles ( le Comte de Fontaine).

ComteVers 1635 des invasions lorraines et des pillards plus ou moins organisés dévastèrent la région qui tenta vainement de résister.

A partir de 1663, la seigneurie sera partagée entre les comtes Lorrains.(7/12 à Anne de Lorraine, 5/12 à Henry, Comte de la Porte-Vézins (maison originaire du Poitou) et à son épouse puis à la descendance de ceux-ci.
En 1681 et après avoir annexé la Franche-Comté, Louis XIV ordonna au marquis de Montauban de prendre possession de la terre de Fougerolles. Il reconnut la souveraineté de Fougerolles sur 13 villages puis 17 villages en 1789.

Le 25 août 1704, le traité de Besançon fixa enfin les frontières entre Lorraine et Comté.

L'histoire de Fougerolles vivra par la suite au rythme de son activité artisanale et industrielle  : On compte jusqu'à 34 moulins sur le territoire fougerollais : moulins à grains, à huile , à foulon (moulins à eau pour assouplir et dégraisser les draps, ou tanner les cuirs et les peaux). A cela s'ajoutaient 2 scieries, 1 féculerie, 2 teintureries, 2 brosseries et même une fabrique de bonbons. On exploitait les carrières pour bâtir les maisons et les "laves" pour les toits.
La distillerie se développe dès le 18è dans les fermes. Au début du 19è le kirsch prend son envol et s'exporte un peu partout. Ceci développa parallèlement  les activités de tonnelleries et de vinaigreries.tonnelerie Une grande rivalité a opposé Fougerolles l'Eglise (chef-lieu de la commune) à Fougerolles le Château. La foire du Château rendit jalouse Fougerolles l'Eglise qui créa la sienne à des dates différentes bien sûr, à raison de 4 foires par an. La cerise reste emblématique à Fougerolles même si d'autres cultures ont été tentées pour compenser la maladie des cerisiers : culture de la Damâ (Prune) ou des framboisiers. Aujourd'hui, l'heure est à la qualité, à l'excellence, récompensée par une AOC depuis 2010.

LE BLASON DE LA VILLE

 

Le blason de la Ville de Fougerolles : un peu d’Histoire… et bien des interrogations !


blason2D’une ancienneté toute relative, Le blason actuel de la Ville de Fougerolles semble faire ses premières apparitions sur des imprimés de la Mairie des années 1880. On le retrouve, à partir du n° 2 de février 1904, sur la Chronique paroissiale de Fougerolles, imprimée dans la localité par les établissements Reuchet-Ougier (devenus plus tard Ateliers d’Impression Pierre Buriot et actuellement FUJI SEAL France). Toujours au début du XXe siècle, d’autres productions de cette imprimerie, notamment destinées à des distilleries locales, montraient ce blason parfois accompagné d’un autre plus ancien, attribué aux seigneurs vassaux de Fougerolles des XIIe et XIIIe siècles (voir illustrations).

Les conditions dans lesquelles le dessin a été commandé et conçu demanderaient à être éclaircies. Portant une signature difficilement lisible (Deberny ?), il était à l’origine imprimé en noir et blanc selon les règles de l’Héraldique définissant les codes de représentation des couleurs. Au regard de cette science dotée d’un vocabulaire bien spécifique, il se décrit ainsi : « Coupé au premier d’azur à deux lions issant affrontés d’or, au second de gueules à trois étoiles d’argent posées deux et une » (« issants » : semblant sortir d’une partition de l’écu ; « gueules » : rouge).

Le fait que l’écu soit surmonté d’un « timbre » constitué d’une couronne d’or dite « murale » à cinq tours, indique qu’il s’agit du blason d’une ville et non celui de seigneurs de Fougerolles.

Bien des questions restent posées quant aux sources d’inspiration. L’abbé Lecreux, dans les Pages d’Histoire locale de sa Chronique paroissiale de juin 1905 écrit : « Le premier seigneur de Fougerolles se nommait Jehan Ier (v.1050). De la noble famille de Faulcougney (Faucogney), il descendait des ducs de Bourgogne, ayant pour blason symbolique : en relief deux lions à la crinière flottante. C’est encore aujourd’hui le blason actuel de la ville de Fougerolles ». Notons que la présence de deux lions affrontés dans les armes des ducs de Bourgogne n’a pu être mise en évidence. Quant aux trois étoiles d’argent, une hypothèse, mais bien hasardeuse, les ferait-elle s’inspirer de l’extrémité des « trois masses d’armes posées deux et une » de l’écu d’Huguenin de Fougerolles (vers 1350) ?

Texte de Bernard Simon

 1blason  Le blason de la ville de Fougerolles dans sa version initiale en noir et blanc (fin XIXe siècle).
 2blason  Le blason d’Huguenin de Fougerolles (vers 1350). « De sable à trois masses d’armes posées deux et une »
 3blason  Le blason des seigneurs vassaux de Fougerolles aux XIIe et XIIIe siècles (d’après Louis Suchaux : Galerie héraldo-nobiliaire de la Franche-Comté, 1878) qui précédait le blason actuel de la ville, et encore utilisé au début du XXe siècle. (Monument aux Morts, imprimés divers…). « De gueules au chef de vair ».
 4blason  Les deux blasons, actuel et ancien, associés sur un imprimé de 1908.
 5blason   Le blason (dessiné ou imprimé à l’envers ?) figurant sur la carte de la Commune de Fougerolles, réalisée en 1946 par Michel Chubert et éditée par la Troupe locale des Scouts de France.